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Hervé Duxin, Manager International des Bureaux EagleRider

Ancien cowboy puis représentant de destinations américaines en France, Hervé Duxin est aujourd’hui Manager International des Bureaux EagleRider. Ce passionné des Etats-Unis vous relate son parcours et vous donne quelques conseils et suggestions.

Bonjour Hervé,

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour. Je m’appelle Hervé Duxin. Je suis aujourd’hui le Manager International des Bureaux EagleRider qui sont répartis sur tous les continents.

Quel est votre parcours professionnel ?

Mon parcours est un peu atypique …C’est l’itinéraire d’un autodidacte chanceux. Né au Vésinet (Yvelines), bien loin des montagnes de l’Ouest Américain, j’ai toujours été inspiré par les chevaux, la liberté et l’aventure. Une première décision de jeune adulte (21 ans) m’a conduit en Normandie où j’ai élevé et entraîné des chevaux. J’avais la nature et les chevaux … manquait l’aventure …

Alors un beau jour, je me suis retrouvé dans un avion pour Cheyenne, Wyoming. But du voyage : aller voir le rodéo du Cheyenne Frontier Days et parcourir cet Etat dont le nom avait bercé mon enfance au travers des bouquins que j’avais lus et relus des dizaines de fois. Ça a été une révélation. Comme si j’avais déjà vécu là ! Et la magie des rencontres a fait le reste. Je croise, à la pompe à essence (faisant office de café-restaurant-boutique) de Tie Siding, Polly Schaffer, propriétaire du Ranch =7. Je monte à cheval avec ses cowboys qui me proposent de participer à leur Round Up le printemps suivant… C’est ainsi que j’ai commencé à travailler comme Cowboy et Wrangler dans ce ranch.

Le salaire du Cowboy n’étant pas mirobolant … il m’a fallu trouver des solutions pour pallier à cette rémunération très symbolique… J’ai donc créé Ranching Traditions, une société qui importait du matériel authentique de ranch en France.

La vie est faite de belles opportunités. Alors que j’accompagnais des amis cowboys américains sur un rodéo ou nous étions conviés en France, j’ai rencontré une productrice de télévision qui m’a proposé de réaliser un documentaire (France 3) sur mon expérience de Cowboy français. Ce documentaire a déclenché la rencontre avec les Responsables de l’Office de Tourisme du Wyoming… C’est ainsi qu’a démarré l’aventure Duxin Com, créée en 1999.

Pendant 20 ans, j’ai eu l’honneur de représenter les Etats du Wyoming, Montana, Idaho, Sud Dakota pour commencer. EagleRider est ensuite entré dans le portefeuille Duxin Com, suivis par l’Oregon puis l’Utah.

J’ai eu la chance d’être rejoint en 2007 par Olivier Barthez qui est devenu ensuite un ami et un associé. Emmanuelle Blondin nous a rejoint en 2016. Je tiens à leur rendre hommage pour leurs qualités professionnelles reconnues par tous et pour l’amitié qui a été un lien fantastique pendant ces merveilleuses années. Sans eux, l’aventure Duxin Com n’aurait pas été la même.

Ont suivi d’autres Etats : le Nord Dakota, le Vermont, le New Hampshire, le Maine, la Virginie, le Maryland et Washington DC.

J’ai eu aussi le privilège d’être le Vice-Président de cette noble association (le Visit USA France – Office du Tourisme des USA en France) pendant 8 ans. C’est ce qui me permet d’apprécier, en toute connaissance du job, les résultats et l’engagement de l’équipe aujourd’hui !

En 2016, Duxin Com a rejoint le Groupe Indigo Unlimited.

En 2019, après avoir accompagné la passation de la société, j’ai laissé les rênes à Olivier et Emmanuelle sous la présidence de Pierre-Eric Remoleux qui est le Dirigeant du Groupe.

Mon ami Chris Mac Intyre, Président de la société EagleRider m’a alors demandé de prendre la direction de leurs bureaux mondiaux afin de les aider à coordonner les efforts de marketing.

Pouvez-vous nous parler de la société « EagleRider » pour laquelle vous travaillez actuellement ?

L’histoire d’EagleRider représente, à mes yeux, le parfait exemple de la success story à l’américaine. Mac Intyre avait un job qui l’intéressait relativement. Son plaisir était de sillonner les routes californiennes en Harley avec deux de ses amis. En 1992, Alors qu’ils étaient installés à la terrasse d’un restaurant, les motos bien rangées devant, ils sont abordés par des allemands qui leur demandent où louer des motos comme les leurs … Ils prennent la décision de leur donner rendez-vous le lendemain, dans leur garage, pour la première location de l’histoire de cette société.

EagleRider est devenu la plus importante société de location de motos au monde. Aujourd’hui, le réseau de franchises est réparti sur 175 agences dans tous les USA.

En ce qui concerne la France, je garde un contact privilégié avec les tour-opérateurs, les compagnies aériennes, les partenaires de ce marché car je les apprécie beaucoup après toutes ces années passées ensemble.

Ce job représente un nouveau challenge puisqu’il y a tout à faire. Et c’est un réel honneur de travailler avec l’équipe EagleRider ! J’adore le concept et l’aventure humaine qui en découle.

Quels sont les avantages de découvrir les Etats-Unis en moto ?

Ils sont multiples ! Sillonner ces immenses paysages à moto permet de s’immerger totalement dans l’atmosphère de la région traversée. On ressent les courants d’air froids ou chauds, on hume les parfums des lieux, en osmose directe avec le soleil ou la pluie… La découverte est beaucoup plus forte tout en présentant un superbe sentiment de liberté, le tout bercé par le ronronnement du moteur V-Twin de la Harley.

Quelles sont les conditions nécessaires à la location d’une moto chez Eagle Rider ?

Age : 21 ans minimum
Permis : Permis moto du pays d’où l’on vient
Assurances : ne pas hésiter à prendre la couverture la plus importante (VIP Zéro)
Compte tenu du prix de la moto et du pays, il est préférable de voyager l’esprit serein.
Il faudra, évidement, être en possession de tous les documents nécessaires à un voyage aux États Unis.

Vous proposez des locations, des tours guidés et même des itinéraires sur plusieurs jours. Quelle est l’activité préférée de vos clients ? Et la vôtre ?

EagleRider propose plusieurs formules intéressantes selon les envies :
– La location simple : louer sa moto pour un ou plusieurs jours sans autre prestation.
– Les tours « self guided ». Il s’agit d’itinéraires préparés par EagleRider, incluant la moto, les hébergements sur un vaste choix de parcours.
– Les tours préparés pour les groupes : Une moto et les hébergements, un guide et un van de support sur des propositions de parcours. Cette formule représente un intérêt pour les clients souhaitant voyager en liberté tout en bénéficiant d’une assistance.
– Les tours guidés : les clients s’incluent dans un groupe de motards sur un des nombreux circuits proposés.

Beaucoup de clients français aiment voyager en petits groupes d’amis, en liberté, avec ou sans assistance. Le plus simple est de consulter l’un des nombreux tour-opérateurs français travaillant avec EagleRider. Ces professionnels sont parfaitement compétents pour proposer et adapter l’une de ces formules en fonction du choix des clients.

En ce qui me concerne, j’aime voyager à moto en totale liberté, seul ou avec des amis. L’important étant de vivre une belle aventure.

Question pour les experts et les amoureux de la moto : de quel modèle d’Eagle Rider êtes-vous le plus fier et pour quelles raisons ?

Le modèle de moto que je préfère est la Harley-Davidson Road King qui est, à mon sens, idéale pour faire de grands parcours. La moto est maniable, confortable, équipée de valises fermant à clef et en plus … elle a fière allure. J’en ai une en France et j’apprécie autant de rouler sur ma Road King aux USA qu’en France.

Ancien représentant de destinations américaines en France, vous avez beaucoup voyagé aux Etats-Unis. Quelle est votre destination coup de cœur aux US et pour quelles raisons ?

Les USA représentent un incroyable patchwork constitué de régions très différentes les unes des autres. Le seul point commun à toutes : le drapeau américain flottant sur les édifices, quel que soit l’Etat. J’ai adoré représenter les régions de l’ouest comme celles plus à l’est. Chaque Etat a son identité, souvent très prononcée et authentique. C’est pour cela qu’il est difficile d’avoir une préférence, mais aussi qu’il faut y retourner régulièrement.

Pour des raisons sentimentales, le Wyoming suscite toujours autant d’émotions et de bonheurs. Les grands espaces du Cowboy State, grand comme la moitié de la France et habité par un peu plus de 500.000 habitants, laissent place à d’immenses territoires où l’on a le sentiment que le temps s’est arrêté … Lorsque j’étais cowboy, je « commettais » parfois quelques articles dans les magazines français. J’avais décrit un jour ce sentiment incroyable d’être à cheval au milieu de nulle part, sur une selle western, aucune trace de vie humaine … protégé du soleil par mon chapeau et des brulures de lasso par mes chaps … Rien n’avait changé depuis la conquête de l’Ouest … A part le sillage d’un avion dans le ciel, rien n’indiquait que nous étions au 21ème siècle … C’est toujours le cas aujourd’hui.

Vous avez également accompagné de nombreux groupes de professionnels et voyages de presse. Quelques anecdotes drôles/insolites pourriez-vous nous raconter ?

Aie … déjà à l’école, je ne dénonçais jamais mes petits camarades … je ne vais pas commencer maintenant … Ce qui a prévalu dans ces voyages, c’était la bonne humeur, pour ne pas dire la grande complicité entre nous, tout en étant très sérieux et professionnels. Nous savions être pro sans nous prendre au sérieux. J’ai eu le bonheur de guider des tour-opérateurs et des journalistes avec lesquels nous avons partagé des moments magnifiques, bourrés d’émerveillements, de découvertes … et de rires. Ce qui a souvent provoqué ces fous rires mémorables. C’était le décalage qu’il y avait entre la gentillesse de certains hôtes américains et la situation incongrue dans laquelle nous nous trouvions … Mon côté « potache » pouvait alors s’exprimer pleinement pour faire rire mes camarades … de préférence au moment où c’était le moins envisageable … Certains se souviennent encore du musée de Buffalo Bill à Cody, ou celui consacré à la préhistoire à Rapid City, de dégustation de vin vieilli en futs plastiques … Beaucoup de grands moments !

Et si vous ne deviez retenir qu’un seul voyage en tant qu’accompagnant, lequel serait-il et pour quelles raisons ?

Sincèrement, et sans pratiquer la langue de bois, je n’ai que des bons souvenirs de ces voyages passés en compagnie de mes amis tour-opérateurs et journalistes. Que ce soit dans les Rocky Mountains, en Nouvelle Angleterre ou toute autre destination américain, tous, pour des raisons différentes, ont été riches en complicité, en moments drôles, en rencontres extraordinaires. Pour ne pas être barbant, je ne citerais que le voyage de l’année dernière. J’avais organisé une expédition en plein hiver avec un photographe reconnu mondialement pour son œuvre (Alain Ernoult) dans la région de Jackson Hole et du Parc de Yellowstone. Je faisais le « porte glingues » pour Alain alors que nous allions shooter les bisons, élans et autre vie sauvage, marchant de longues heures dans la neige profonde par – 25°. Cela a représenté un moment très fort au cours duquel nous avons pu prendre la mesure de ce qu’avaient vécu les trappeurs qui sillonnaient ces régions dans des conditions nettement moins confortables que nous.

Mais la liste est longue de ces voyages extraordinaires… Et elle est loin d’être terminée puisque j’ai dans mes cartons quelques projets qui devraient me conduire à nouveau dans ces régions.

Pour terminer, pouvez-vous nous raconter votre expérience en tant qu’ancien cowboy du Wyoming ?

La littérature et le cinéma ont bercé mon enfance de ces images de grands espaces western.
Vivre ce fantasme de faire partie de ces paysages, à cheval, adoubé par mes camarades cavaliers comme étant l’un des leurs, aura été une expérience exceptionnelle. Au-delà des nombreuses aventures au milieu de ces paysages intemporels et majestueux, je garde de cette période au Wyoming un souvenir merveilleux empli d’aventures, de blessures physiques soignées par de belles rencontres et de moments forts. La liberté, l’aventure, la nature, l’authenticité et l’esthétisme sont des valeurs essentielles à mes yeux. C’est ce que j’ai eu l’honneur et le privilège de vivre pendant cette période où j’étais cavalier professionnel. J’ai bien l’intention de retourner chevaucher des mustangs et des Harley dans cette région.

Merci beaucoup Hervé !

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